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La Terre

Théâtre de l'Opprimé, Paris

La terre est une histoire de crime. Un crime sans criminel.

Un de ces crimes qui "nous a échappé". C'est une histoire du silence qui a caché ce crime, de gens qui ont
regardé ailleurs. Maria revient chez elle neuf ans après le crime et découvre que le silence est pire que tous les
châtiments. C'est peut-être cela qui définit le XXe s. : notre regard absent, qui ne voit pas les terroristes avec les
ongles arrachés, qui ne voit pas la fumée dans le ciel de Buchenwald, qui ne voit pas l'Atlantique plein d'Africains
morts. Qui fait semblant de ne pas voir.
L'oeuvre, écrite entre 1994 et 1997, située dans les années 1980 et 1990, peut se lire, aujourd'hui, du point de vue
d'une réalité dont à l'époque on ne parlait pas : la mémoire têtue des morts. De tous ces morts qui sont aujourd'hui
cendres et quelques balles. De tous ces morts qui reposent dans quelques fosses d'Espagne. Irène Sadowska Guillon.
A 21h15 : Rencontre avec l’auteur, la traductrice et l’équipe artistique du Théâtre de
l’Opprimé Paris autour du thème « Théâtre, espace de la mémoire ».

Avec Manuela Brazil, Delphine Dey, Maria Teresa Ferreira,